Simone Kahn galeriste

Défense et promotion artistique (1937-1965)

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le groupe surréaliste, qui s’était pour la plupart expatrié aux Amériques, regagne la France. Aussi, la vie artistique et culturelle parisienne commence à reprendre son rythme. Même si beaucoup de marchands se sont vus contraints de fermer ou d’ouvrir des nouvelles activités de l’autre côté de l’Atlantique, le marché artistique parisien connaît un nouvel élan dès la fin du conflit. § Simone, qui avait jusque-là maintenu des rapports étroits avec les artistes et les membres du groupe surréaliste, décide de se lancer dans la défense du mouvement aussi du point de vue de sa promotion et sa commercialisation. § Entre 1948 et 1965 elle dirige en effet deux galeries d’art, spécialisées en peinture surréaliste et arts extra-occidentaux : la Galerie Artiste et Artisan et la Galerie Furstenberg. § Comme pour sa collection particulière, sur les cimaises de ses galeries, Simone fait preuve, sur les cimaises de ses galeries, d’indépendance. Elle affiche une profonde confiance dans sa vision à la fois inclusive et personnelle du surréalisme. § Les galeries de Simone Kahn, et la Galerie Furstenberg en particulier, deviennent rapidement une référence dans le milieu parisien pour le surréalisme du mouvement historique, mais aussi pour la peinture contemporaine, rendant compte des différentes branches et directions esthétiques du surréalisme. Si Simone défend en effet plusieurs artistes soutenus par André Breton et le mouvement, elle semble avoir aussi un penchant pour cette veine fantastique et néo-romantique que le fondateur du surréalisme appréciait moins.